INTERVIEW. Challenges.fr le 14/04/2017. Propos recueillis par Jean-Louis Dell’Oro. A quelques jours du premier tour de la présidentielle, Challenges.fr tente d’analyser les mesures phares des principaux candidats sous le prisme de l’économie du bonheur, cette branche de l’économie qui analyse les situations et les comportements qui influencent le bien-être subjectif, c’est-à-dire déclaré, des individus. Après Benoît Hamon et son revenu universel et François Fillon avec la flexibilité du marché du travail, retour sur le plan de relance envisagé par Jean-Luc Mélenchon. Dans son programme, le candidat de la France insoumise promet s’il est élu des mesures de relance massives, d’un coût de plus de 200 milliards d’euros selon l’Institut Montaigne et de 173 milliards d’euros selon son équipe de campagne. Challenges.fr revient avec Mickaël Mangot sur cette promesse.
Le programme du candidat de la France insoumise prévoit près de 200 milliards d’euros de dépenses en plus. Mais en matières de dépenses publiques, c’est davantage la qualité que la quantité qui influe sur le bonheur.
Les dépenses publiques d’un pays sont-elles connectées avec le niveau de bonheur de ses citoyens ?
Les recherches en économie du bonheur montrent qu’il n’y a pas de relation claire entre le niveau total des dépenses publiques et le bonheur moyen déclaré par les citoyens. En haut des classements internationaux selon la satisfaction de la vie, on trouve autant de pays à haut niveau de dépenses publiques (au-delà de 52% du PIB : le Danemark, la Suède, l’Autriche) que de pays ayant des niveaux de dépenses faibles (en-dessous de 37% : la Suisse, l’Australie, les Etats-Unis) ou intermédiaires (la Norvège et les Pays-Bas).