TRIBUNE. Le Huffington Post, le 09/05/2017. Après une phase d’enrichissement collectif, on passerait à une phase d’appauvrissement général. Retour avec Mickaël Mangot sur l’erreur des économistes au sujet de la mondialisation et le besoin impérieux de transformer le modèle économique en vigueur.
A la base de la mondialisation se trouve une erreur. Plus précisément une erreur grossière des économistes : penser que le bien-être se mesure à l’aune du pouvoir d’achat.
Commençons par un petit rappel de la théorie économique qui a servi de cadre à la mondialisation. C’est celle des avantages comparatifs, introduite par l’économiste britannique David Ricardo (1772-1823) et peaufinée au fil du temps: les pays gagnent à s’ouvrir au libre-échange et à se spécialiser dans les activités gourmandes des facteurs de production (travail qualifié, travail peu qualifié, capital…) dont ils disposent en grandes quantités relatives. Un pays développé qui aurait proportionnellement beaucoup de travailleurs qualifiés devrait, selon la théorie, se spécialiser dans des activités de production de biens et services qui réclament beaucoup de travail qualifié afin de les exporter. Ces exports permettraient de financer des importations de biens et services riches en travail peu qualifié en provenance de pays en développement.
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