INTERVIEW. 20 minutes.fr, le 18/11/2016. Des lendemains qui chantent ou qui déchantent ? Les Américains peuvent-ils s’attendre à être plus heureux après avoir porté à la présidence des Etats-Unis Donald Trump ? C’est la question sur laquelle s’est penché l’Institut de l’Economie du Bonheur à l’occasion de son lancement à Paris. L’économie du bonheur ? Mais oui, il s’agit d’une vraie discipline qui étudie depuis les années 1970 la manière dont les variables économiques et le bien-être individuel et collectif interagissent. Qu’en est-il dans le cas de Donald Trump ? La réponse en quatre points.
Comment se sentent les Américains ?
Avant de savoir si le programme de Trump est capable de rendre l’Amérique plus heureuse, il faut arriver à déterminer quel est le « degré » de bonheur des Américains. Se déclarent-ils plutôt heureux ou au contraire, carrément malheureux ? « Historiquement, les Américains sont habitués à être dans le haut du classement mondial du bonheur », répond Mickaël Mangot, économiste et directeur général de l’ Institut de l’économie du bonheur. Mais ça, c’était avant la crise de 2008. Depuis, les Etats-Unis pointent à la treizième place du classement du World Happiness Report. La position reste certes honorable, mais la chute n’en est pas moins conséquente : « Le bonheur de ce pays a significativement baissé depuis la crise financière », assure Mickaël Mangot.