Le 20/03/2017. L’argent est très souvent cité comme l’un des principaux passeports vers le bonheur. Qu’en est-il en réalité ? Dans quelle mesure peut-on dire que l’argent fait – ou pas – le bonheur ?
L’argent fait le bonheur, notamment… quand on en manque
Si les riches sont en moyenne plus heureux que les pauvres, l’argent influence moins le bonheur qu’on ne l’imagine. Et l’argent ne fait pas le bonheur de tous de la même façon. L’argent a un impact positif sur le bonheur, qui est davantage prononcé lorsque l’on est pauvre que lorsque l’on est riche. La raison est que l’argent est plus efficace pour satisfaire les besoins de déficience que pour répondre aux besoins supérieurs, ceux relatifs à la réalisation de soi. Or, plus on est riche, plus on est concentré sur la réalisation de soi.
L’argent influence surtout une des trois dimensions du bonheur
L’argent n’influence pas toutes les dimensions du bonheur avec la même force (voir la définition du bonheur dans ses trois dimensions). Le niveau de revenus conditionne davantage la satisfaction de la vie que les émotions et le bien-être psychologique. Au-delà d’un certain seuil, les revenus n’influencent plus les émotions positives et négatives. Et quand l’argent prend une dimension centrale dans la vie, la réussite financière peut s’accompagner d’un bien-être psychologique moindre, avec la sensation d’un manque de contrôle sur sa vie et d’une faible connexion aux autres.
La satisfaction dépend des points de référence utilisés
On juge constamment sa situation en utilisant des points de référence : sa situation passée, ses attentes, ses aspirations, la situation de ses proches et connaissances. À revenus identiques, on peut donc se sentir plus ou moins satisfait de ses revenus (et, par ricochet, de sa vie) selon le point de référence utilisé. Une conséquence positive est que l’on peut facilement changer sa satisfaction en adoptant un point de référence plus flatteur.
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